ski de rando
Les couteaux de ski de randonnée
Qu’est-ce qu’un couteau de ski de randonnée ?
Le couteau de ski de randonnée est une sorte de crampon à deux ou trois griffes que l’on fixe sur le ski. Son but est de casser la glace dure pour empêcher le ski de glisser vers l’arrière. On peut ainsi poursuivre son ascension sans risque de chute. Il s’utilise généralement lorsque les peaux n’assurent plus suffisamment l’adhérence du ski sur la neige, ce qui est surtout le cas à l’approche des sommets.

Mettre les couteaux rapidement
Les couteaux se posent au niveau du patin du ski, avant un passage raide et glacé. Ils permettent d’accrocher la neige. Le mieux est de les mettre sans déchausser.
Quand la pente est assez raide, c’est-à-dire supérieure à 30 ou 35° et que la neige est dure, le skieur de randonnée peut avoir besoin d’une sécurité supplémentaire pour tenir sur ses skis, et éviter de dégringoler la pente durement remontée. C’est là que les couteaux interviennent.
Les couteaux sont formés de pointes en aluminium qui se placent au niveau du patin du ski. À chaque pas, il vont pénétrer la neige et amarrer le ski, donnant un sentiment de sécurité.
Il faut mettre les couteaux avant d’arriver sur le passage difficile. Vous pouvez déchausser pour les mettre, mais le mieux est de rester chaussé. Opérez une flexion du genou avec votre ski aval, jusqu’à presque toucher le ski avec le genou. Avec votre main, faites glisser le couteau dans son habitacle. Une fois sécurisé sur votre ski aval, passez au ski amont et répétez l’opération.
Pour ne pas perdre trop de temps, pensez à ranger vos couteaux en dernier dans votre sac à dos pour qu’ils soient facilement accessibles. Vous pouvez également les accrocher à votre sac à l’aide d’un mousqueton pour les avoir directement à portée de main.
N’oubliez pas de retirer les cales de montée de la fixation, car avec une cale, vous appuierez moins sur le couteau à chaque pas, il sera donc moins efficace.
Attention, évoluer avec des couteaux est énergivore. Pensez bien à les enlever une fois le passage technique terminé.
COMMENT CHOISIR SES COUTEAUX POUR LE SKI DE RANDONNÉE ?
Les différents types de couteaux de ski de randonnée
Il existe quatre types de couteaux de ski de randonnée :
- Les couteaux de ski de randonnée fixes : De moins en moins courants, ces couteaux se placent entre les deux éléments de la fixation sur le ski. S’ils garantissent une accroche permanente à la glace et permettent d’utiliser sans problème les cales de montée, ils freinent fortement la progression. En effet, comme ces couteaux sont fixes, ils ne permettent pas de glisser car il faut lever les skis pour avancer.
- couteaux de ski de randonnée semi-mobiles : Plus faciles d’utilisation, ces couteaux de ski disposent d’un axe de rotation qui leur permet de pivoter lorsque le ski avance. La montée est donc moins fatigante. Ce type de couteau a également l’avantage de pouvoir être mis en place et retiré sans devoir déchausser. Pour ce faire, il suffit de plier le genou vers l’avant pour dégager la fixation.
- Les couteaux de ski de randonnée mobiles : Pour progresser plus facilement dans les montées, vous pouvez opter pour ces couteaux se fixant sous l’avant-pied, sur une fixation mobile, et se soulevant donc avec le pied à la levée. Leur inconvénient est qu’ils accrochent un peu moins bien la glace et qu’ils ne peuvent pas fonctionner avec des cales de montée. Les principales marques proposant ce genre de couteau sont Silvretta et Diamir.
- Les couteaux de ski de randonnée à demeure : Bon compromis, les couteaux de ski Axion inventés par la marque Diamir peuvent rester fixés au ski toute la journée. Ils disposent en effet d’un système qui permet de tourner les griffes vers le haut en mode repos ou vers le bas en mode actif, selon le besoin. C’est donc le type de couteau idéal pour les débutants qui n’ont pas encore le réflexe d’anticiper l’accrochage des couteaux face à un terrain plus ardu. L’inconvénient est que ces couteaux sont un peu plus lourds et qu’ils ne sont compatibles qu’avec les modèles de fixation Diamir sortis après 2004/2005.
Comment choisir ses couteaux de ski de randonnée ?
Le couteau de ski de randonnée existe en plusieurs largeurs, allant de 70 à environ 130 mm. Vous devez donc veiller à ce qu’il s’adapte à la largeur de votre ski. Quant au type de couteau, il dépend principalement de la marque de fixation que vous aurez choisie. Si vous manquez encore d’expérience dans le ski de randonnée, mieux vaut toutefois opter pour les fixations et les couteaux Axion de Diamir, conçus spécialement pour les débutants
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Le kit de sécurité en ski de rando
DVA, pelle, sonde, airbag, casque
Le DVA, la pelle et la sonde font partie de la panoplie de tout skieur de randonnée. Certains sont équipés d’un airbag. Le casque est de plus en plus utilisé. En compétition, il est obligatoire.
Le détecteur de victimes d’avalanche (DVA)

DVA / PELLE / SONDE
Le détecteur de victimes d’avalanches est un appareil qui émet un signal de fréquence 457 Hz. Tous les membres du groupe doivent en posséder.
Le DVA doit être porté sur la première couche de vêtements. En cas d’avalanche et d’enfouissement les skieurs restés en surface commutent en position recherche pour retrouver au plus vite le ou les enfoui(s).
DVA / ARVA ?
ARVA = Appareil de Recherche de Victimes d’Avalanche (terme générique repris par un fabricant pour dénommer ses appareils)
DVA = Détecteur de Victimes d’Avalanche
Dans la pratique au niveau international, l’abréviation DVA a désormais été définitivement adoptée. Les modèles d’aujourd’hui (DVA) sont numériques à trois bandes et facilitent la recherche.
Les vieux modèles analogiques doivent être gardés pour de l’initiation ou de l’entraînement.
Les DVA entièrement numériques équipent la grande majorité des skieurs. Ils permettent d’isoler une victime en cas de multi-victimes, donnent des indications de direction et de distance…
Aujourd’hui, tous les principaux fabricants proposent des tri-antennes numériques.
Le standard actuel est le DVA 3 antennes qui, en plus d’être très rapide dans l’approche, permet d’être très précis dans la phase de recherche fine, puisque la profondeur peut également être évaluée, sans souffrir des imprécisions dues aux faux maxima affichés par les mono- et bi-antennes. Lorsque la distance la plus basse s’affiche, le sauveteur se trouve donc au-dessus de la victime. Il ne reste alors qu’à confirmer la position exacte de la victime au moyen de la sonde (90° par rapport à la pente!) et à dégager la victime avec sa pelle !
Le plus important est de savoir se servir de son DVA. Il faut donc multiplier les entraînements.
Pour en savoir plus lisez l’article de « Louis Piguet » sur les DVA.
La pelle
La pelle accompagne indiscutablement le DVA.
Une fois que la victime est localisée, il faut creuser.
Il faut choisir une pelle qui soit une alternative entre les grosses pelles des secouristes et les pelles destinées à la compétition. Elles sont en effet trop minimalistes pour être efficaces. (en compétition le terrain est testé et il y a beaucoup de monde pour creuser).
Quels sont les caractéristiques d’une pelle avalanche ?
Choisir sa pelle à avalanche nécessite toit d’abord de déterminer à quoi on souhaitera l’utiliser. Si l’on fabrique des igloos ou que l’on dégage les abords de sa maison quelques jours par an, on n’aura pas forcément les mêmes exigences que si l’on est alpiniste ou skieur de randonnée et que l’on doit la transporter avec soi en haute montagne.
Le godet de la pelle peut être en plastique ou bien en métal. Le plastique est bien évidement moins solide et il est moins résistant notamment aux températures très froides. Il ne pourra pas forcement attaquer une neige très dure. Pour un usage de haute montagne, où les conditions climatiques sont très rudes, il faut privilégier le godet en métal, plus « tranchant » dans la neige. Ils sont souvent fabriqués en aluminium ou en carbone. La pelle en métal pourrait dégager plus rapidement une victime d’avalanche à laquelle vous porteriez secours.
Certains godets sont conçus avec des bords obliques ou fuyants qui ne permettent pas de poser le pied franchement sur le haut du godet pour attaquer frontalement la neige. C’est un vrai défaut de ces modèles, car l’utilisateur va perdre énormément d’efficacité et de force dans son attaque de la neige, ne pouvant pas entrer au maximum. Il faut préférer les godets métalliques avec des arêtes marquées.
Certains modèles de pelle à neige avalanche sont construites avec une poignée ergonomique, ce qui va donner plus de confort et d’efficacité à l’utilisateur. Si les pelletées sont lourdes, emplies de neige dure, la multiplication des mouvements pourra être fatigante. la poignée ergonomique demandera moins d’effort et assurera une bonne tenue de la pelle.
Comment choisir la taille de la pelle ?
La longueur du manche est une caractéristique importante : il est recommandé que la longueur du manche soit adaptée à la taille de l’utilisateur, car l’effet de levier qu’il opérera avec son bras et le manche de la pelle sera maximal. il pourra être plus efficace et transporter davantage de neige à chaque pelletée et ainsi doser son effort : il ne faut pas oublier que cela peut être une course contre la montre, qu’il s’agisse d’un exercice organisé en club de sauvetage en montagne, ou bien une situation réelle ou des vies peuvent être en jeu. L’efficacité du pelletage, qui dépend beaucoup de la longueur du manche est donc un critère essentiel.
L’inconvénient d’un manche très long est bien évidemment le transport de la pelle puisque son propriétaire doit l’avoir avec lui. Une longue pelle ne peut loger dans un sac à dos et sera donc forcément un accessoire assez encombrant. Un bon compromis entre efficacité et facilité de transport peut être le manche télescopique qui est proposé pour certains modèles. Il a l’avantage d’être rangé plus facilement en mode « fermé » mais d’être très efficace une fois le manche déployé. A noter que pour la neige très dure, certains modèles de pelles sont pensés pour pouvoir s’utiliser comme une pioche.
Selon l’usage que vous ferez de votre pelle, valisez les caractéristiques qui seront importantes pour vous. Mais ne vous aventurez pas en haute montagne avec un modèle inadapté. Le godet en métal notamment semble être indispensable pour la haute montagne. Que ce soit pour l’achat d’une sonde avalanche ou d’une pelle, restez très vigilant aux caractéristiques du matériel que bous achetez : il s’agit de votre sécurité de ceux qui vous accompagnent.
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La sonde
La sonde est indispensable pour rechercher précisément une victime, d’autant plus si elle est enfouie profondément.
Outre la précision au moment de creuser, elle indique la profondeur et permet d’anticiper sur le recul nécessaire au trou dont les parois ne seront point verticales. Les sondes classiques disposent d’un système de câble à tendre avec blocage efficace et mesurent deux mètres quarante. Là encore, les modèles de compétition (2 m et tension à ficelle) pourraient s’avérer insuffisants.
ARTICLE RECOMMANDÉ : 4 sondes recommandables pour le ski de rando
L’airbag
Dans le choix du sac à dos, on pourra opter pour un sac airbag. Celui-ci dispose d’un ballon gonflable intégré au sac à dos. En cas d’avalanche, le skieur actionne une poignée qui libère le mécanisme. Ces ballons gonflables, d’un volume de 150 à 200 litres, doit permettre, en théorie, de rester en surface.
De nombreux systèmes existent aujourd’hui, solidaires ou non du sac, rechargeables… Le principal frein du système reste le poids de l’ensemble. Le petit sac de ski de randonnée à moins d’un kilo devient un sac de 2-3 kilos. De plus, le tarif est rédhibitoire. Même si, nous l’avons vu avec le DVA, on ne doit pas lésiner sur la sécurité, il est bien clair qu’acheter un sac à dos à 600 €, en plus de tout le matériel, reste un frein.
On gardera à l’esprit que l’airbag, tout comme le DVA, ne remplace pas le fait de faire les bons choix sur le terrain. Il ne faut pas perdre de vue que tout ce matériel de protection pourra s’avérer inefficace au-dessus d’une grosse

Les clés pour bien choisir son sac à dos airbag :
Lorsqu’une avalanche se déclenche sous vos skis ou qu’elle vous rattrape, le sac avec système de sécurité par airbag permet dans la plupart des cas de rester à la surface de l’avalanche grâce aux ballons, et de fortement réduire le taux de mortalité dans ce type d’accident. En tirant sur une poignée, le gaz sous pression contenu dans la cartouche est libéré et gonfle les ballons en quelques instants. L’airbag, c’est-à-dire un ou deux coussins d’air d’un volume total de 150 à 200 litres, est alors gonflé en un instant sur le côté et au-dessus du sac à dos. En plus de permettre de rester à la surface de l’avalanche, les coussins offrent une protection dorsale, et parfois cervicale, contre les chocs subis.
Critères pour déterminer le sac à dos airbag qui vous convient :
- Le poids et le volume : le sac airbag est bien plus lourd qu’un sac classique. Le plus léger atteint 1,5 kg en 20 L, la plupart sont autour de 2,5 kg. Attention aux marques qui vendent des airbags sans le système, et à celles qui donnent un volume duquel il faut retrancher la mécanique de l’airbag.
- Le prix : en-dessous de 600 €, pas de salut (hors soldes). L’airbag est cher, certains modèles vont jusqu’à 1100 €. Garde une nouvelle fois au prix cassés, le système airbag n’est peut-être pas inclus.
- Le système : cartouche à gaz versus batteries et ventilateurs. Le premier est sécurisant, le deuxième permet de déclencher plusieurs fois, notamment pour s’entraîner. Les systèmes à batteries sont plus lourds que ceux à cartouche.
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Le casque
De plus en plus de skieurs utilisent un casque en randonnée à skis.
Le premier risque est d’aller taper la tête, surtout en début de saison, lors de mauvais hivers ou à basse altitude, sur des cailloux sous-jacents ou dépassant du manteau neigeux. Les arbres et autres souches sont autant de pièges qui attendent le skieur en cas de chute.
Dans les pentes raides, le casque offrira une première protection contre d’éventuelles chutes de pierres. Enfin, de manière générale en neige ferme, une chute sans casque pourra avoir de graves conséquences. Les casques légers d’escalade n’ont pas la norme ski mais sont utilisés par de nombreux pratiquants car ils offrent une protection minimale. L’idéal est de posséder un casque normé, pas forcément plus lourd mais véritablement adapté.
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