DVA, pelle, sonde, airbag, casque
Le DVA, la pelle et la sonde font partie de la panoplie de tout skieur de randonnée. Certains sont équipés d’un airbag. Le casque est de plus en plus utilisé. En compétition, il est obligatoire.
Le détecteur de victimes d’avalanche (DVA)
DVA / PELLE / SONDE
Le détecteur de victimes d’avalanches est un appareil qui émet un signal de fréquence 457 Hz. Tous les membres du groupe doivent en posséder.
Le DVA doit être porté sur la première couche de vêtements. En cas d’avalanche et d’enfouissement les skieurs restés en surface commutent en position recherche pour retrouver au plus vite le ou les enfoui(s).
DVA / ARVA ?
ARVA = Appareil de Recherche de Victimes d’Avalanche (terme générique repris par un fabricant pour dénommer ses appareils)
DVA = Détecteur de Victimes d’Avalanche
Dans la pratique au niveau international, l’abréviation DVA a désormais été définitivement adoptée. Les modèles d’aujourd’hui (DVA) sont numériques à trois bandes et facilitent la recherche.
Les vieux modèles analogiques doivent être gardés pour de l’initiation ou de l’entraînement.
Les DVA entièrement numériques équipent la grande majorité des skieurs. Ils permettent d’isoler une victime en cas de multi-victimes, donnent des indications de direction et de distance…
Aujourd’hui, tous les principaux fabricants proposent des tri-antennes numériques.
Le standard actuel est le DVA 3 antennes qui, en plus d’être très rapide dans l’approche, permet d’être très précis dans la phase de recherche fine, puisque la profondeur peut également être évaluée, sans souffrir des imprécisions dues aux faux maxima affichés par les mono- et bi-antennes. Lorsque la distance la plus basse s’affiche, le sauveteur se trouve donc au-dessus de la victime. Il ne reste alors qu’à confirmer la position exacte de la victime au moyen de la sonde (90° par rapport à la pente!) et à dégager la victime avec sa pelle !
Le plus important est de savoir se servir de son DVA. Il faut donc multiplier les entraînements.
Pour en savoir plus lisez l’article de « Louis Piguet » sur les DVA.
La pelle
La pelle accompagne indiscutablement le DVA.
Une fois que la victime est localisée, il faut creuser.
Il faut choisir une pelle qui soit une alternative entre les grosses pelles des secouristes et les pelles destinées à la compétition. Elles sont en effet trop minimalistes pour être efficaces. (en compétition le terrain est testé et il y a beaucoup de monde pour creuser).
Quels sont les caractéristiques d’une pelle avalanche ?
Choisir sa pelle à avalanche nécessite toit d’abord de déterminer à quoi on souhaitera l’utiliser. Si l’on fabrique des igloos ou que l’on dégage les abords de sa maison quelques jours par an, on n’aura pas forcément les mêmes exigences que si l’on est alpiniste ou skieur de randonnée et que l’on doit la transporter avec soi en haute montagne.
Le godet de la pelle peut être en plastique ou bien en métal. Le plastique est bien évidement moins solide et il est moins résistant notamment aux températures très froides. Il ne pourra pas forcement attaquer une neige très dure. Pour un usage de haute montagne, où les conditions climatiques sont très rudes, il faut privilégier le godet en métal, plus « tranchant » dans la neige. Ils sont souvent fabriqués en aluminium ou en carbone. La pelle en métal pourrait dégager plus rapidement une victime d’avalanche à laquelle vous porteriez secours.
Certains godets sont conçus avec des bords obliques ou fuyants qui ne permettent pas de poser le pied franchement sur le haut du godet pour attaquer frontalement la neige. C’est un vrai défaut de ces modèles, car l’utilisateur va perdre énormément d’efficacité et de force dans son attaque de la neige, ne pouvant pas entrer au maximum. Il faut préférer les godets métalliques avec des arêtes marquées.
Certains modèles de pelle à neige avalanche sont construites avec une poignée ergonomique, ce qui va donner plus de confort et d’efficacité à l’utilisateur. Si les pelletées sont lourdes, emplies de neige dure, la multiplication des mouvements pourra être fatigante. la poignée ergonomique demandera moins d’effort et assurera une bonne tenue de la pelle.
Comment choisir la taille de la pelle ?
La longueur du manche est une caractéristique importante : il est recommandé que la longueur du manche soit adaptée à la taille de l’utilisateur, car l’effet de levier qu’il opérera avec son bras et le manche de la pelle sera maximal. il pourra être plus efficace et transporter davantage de neige à chaque pelletée et ainsi doser son effort : il ne faut pas oublier que cela peut être une course contre la montre, qu’il s’agisse d’un exercice organisé en club de sauvetage en montagne, ou bien une situation réelle ou des vies peuvent être en jeu. L’efficacité du pelletage, qui dépend beaucoup de la longueur du manche est donc un critère essentiel.
L’inconvénient d’un manche très long est bien évidemment le transport de la pelle puisque son propriétaire doit l’avoir avec lui. Une longue pelle ne peut loger dans un sac à dos et sera donc forcément un accessoire assez encombrant. Un bon compromis entre efficacité et facilité de transport peut être le manche télescopique qui est proposé pour certains modèles. Il a l’avantage d’être rangé plus facilement en mode « fermé » mais d’être très efficace une fois le manche déployé. A noter que pour la neige très dure, certains modèles de pelles sont pensés pour pouvoir s’utiliser comme une pioche.
Selon l’usage que vous ferez de votre pelle, valisez les caractéristiques qui seront importantes pour vous. Mais ne vous aventurez pas en haute montagne avec un modèle inadapté. Le godet en métal notamment semble être indispensable pour la haute montagne. Que ce soit pour l’achat d’une sonde avalanche ou d’une pelle, restez très vigilant aux caractéristiques du matériel que bous achetez : il s’agit de votre sécurité de ceux qui vous accompagnent.
ARTICLE RECOMMANDÉ : 4 pelles solides et efficaces pour le ski de rando
La sonde
La sonde est indispensable pour rechercher précisément une victime, d’autant plus si elle est enfouie profondément.
Outre la précision au moment de creuser, elle indique la profondeur et permet d’anticiper sur le recul nécessaire au trou dont les parois ne seront point verticales. Les sondes classiques disposent d’un système de câble à tendre avec blocage efficace et mesurent deux mètres quarante. Là encore, les modèles de compétition (2 m et tension à ficelle) pourraient s’avérer insuffisants.
ARTICLE RECOMMANDÉ : 4 sondes recommandables pour le ski de rando
L’airbag
Dans le choix du sac à dos, on pourra opter pour un sac airbag. Celui-ci dispose d’un ballon gonflable intégré au sac à dos. En cas d’avalanche, le skieur actionne une poignée qui libère le mécanisme. Ces ballons gonflables, d’un volume de 150 à 200 litres, doit permettre, en théorie, de rester en surface.
De nombreux systèmes existent aujourd’hui, solidaires ou non du sac, rechargeables… Le principal frein du système reste le poids de l’ensemble. Le petit sac de ski de randonnée à moins d’un kilo devient un sac de 2-3 kilos. De plus, le tarif est rédhibitoire. Même si, nous l’avons vu avec le DVA, on ne doit pas lésiner sur la sécurité, il est bien clair qu’acheter un sac à dos à 600 €, en plus de tout le matériel, reste un frein.
On gardera à l’esprit que l’airbag, tout comme le DVA, ne remplace pas le fait de faire les bons choix sur le terrain. Il ne faut pas perdre de vue que tout ce matériel de protection pourra s’avérer inefficace au-dessus d’une grosse
Les clés pour bien choisir son sac à dos airbag :
Lorsqu’une avalanche se déclenche sous vos skis ou qu’elle vous rattrape, le sac avec système de sécurité par airbag permet dans la plupart des cas de rester à la surface de l’avalanche grâce aux ballons, et de fortement réduire le taux de mortalité dans ce type d’accident. En tirant sur une poignée, le gaz sous pression contenu dans la cartouche est libéré et gonfle les ballons en quelques instants. L’airbag, c’est-à-dire un ou deux coussins d’air d’un volume total de 150 à 200 litres, est alors gonflé en un instant sur le côté et au-dessus du sac à dos. En plus de permettre de rester à la surface de l’avalanche, les coussins offrent une protection dorsale, et parfois cervicale, contre les chocs subis.
Critères pour déterminer le sac à dos airbag qui vous convient :
- Le poids et le volume : le sac airbag est bien plus lourd qu’un sac classique. Le plus léger atteint 1,5 kg en 20 L, la plupart sont autour de 2,5 kg. Attention aux marques qui vendent des airbags sans le système, et à celles qui donnent un volume duquel il faut retrancher la mécanique de l’airbag.
- Le prix : en-dessous de 600 €, pas de salut (hors soldes). L’airbag est cher, certains modèles vont jusqu’à 1100 €. Garde une nouvelle fois au prix cassés, le système airbag n’est peut-être pas inclus.
- Le système : cartouche à gaz versus batteries et ventilateurs. Le premier est sécurisant, le deuxième permet de déclencher plusieurs fois, notamment pour s’entraîner. Les systèmes à batteries sont plus lourds que ceux à cartouche.
ARTICLE RECOMMANDÉ : 3 sacs airbag pour le ski de rando
Le casque
De plus en plus de skieurs utilisent un casque en randonnée à skis.
Le premier risque est d’aller taper la tête, surtout en début de saison, lors de mauvais hivers ou à basse altitude, sur des cailloux sous-jacents ou dépassant du manteau neigeux. Les arbres et autres souches sont autant de pièges qui attendent le skieur en cas de chute.
Dans les pentes raides, le casque offrira une première protection contre d’éventuelles chutes de pierres. Enfin, de manière générale en neige ferme, une chute sans casque pourra avoir de graves conséquences. Les casques légers d’escalade n’ont pas la norme ski mais sont utilisés par de nombreux pratiquants car ils offrent une protection minimale. L’idéal est de posséder un casque normé, pas forcément plus lourd mais véritablement adapté.
ARTICLE RECOMMANDÉ : 8 casques pour le ski de rando